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Education artistique et culturelle

Éducation populaire et solidarité, la culture en résistance à la fragmentation du monde

Cette journée d’étude a réuni une cinquantaine de personnes le 13 décembre 2013 au siège du Secours populaire français. Une proposition de Peuple et Culture pour davantage de connaissance mutuelle, de réflexions en commun, de projets conjoints entre acteurs de l’éducation populaire, de la solidarité et de l’action sociale.

Après plus d’une année de préfiguration, de mise en réseau, de repérage d’initiatives et de projets remarquables, l’Union Peuple et Culture a proposé une première journée de rencontre entre acteurs de l’éducation populaire et de l’action sociale, sous le thème « Education populaire et solidarité, la culture en résistance à la fragmentation du monde » , le vendredi 13 décembre 2013.

Les difficultés parfois rencontrées par nos associations dans la mise en place de projets mêlant artistes et associations d’action sociale ou de solidarité ont fait émerger le besoin d’organiser le partage d’expériences, de mettre à jour les convergences et les lignes de failles qui existent entre nos associations, nos approches, nos postures, nos démarches. Créer les circonstances de la rencontre, de l’échange constituait une première étape indispensable pour faciliter la mise en place de partenariats structurants, la démultiplication des (bonnes) pratiques et des expérimentations, et la mise en œuvre de nouveaux projets de coopération, locales et nationales.

En s’appuyant sur diverses expériences menées en partenariat dans le champ de l’éducation populaire et de la solidarité, cette journée visait avant tout à partager et confronter les enjeux, les représentations, les modes de travail et les obstacles dans la mise en place de projets « d’éducation artistique et d’action culturelle ».

Ouverte à tous les acteurs culturels, sociaux, éducatifs qui le désiraient, cette journée a pris place au siège du Secours populaire français, constituant un premier pas vers davantage de connaissance mutuelle, de réflexions en commun, de projets conjoints entre acteurs de l’éducation populaire, de la solidarité et de l’action sociale.

Décryptages d’expériences : 4 ateliers simultanés

En matinée, 4 groupes d’une douzaine de personnes se sont constitués pour détailler collectivement les enjeux, les forces, les limites des expériences présentées ci-dessous. La démarche proposée consistait à faire émerger les désaccords entre les participants, en questionnant ce qui rendait la démarche satisfaisante ou insatisfaisante, ce qui la rendait possible et ce qui freinait sa mise en œuvre.

Quatre expériences choisies pour leur singularité et leur complémentarité pour appréhender les dynamiques de coopération entre acteurs de la solidarité et de l’action sociale sous le prisme des projets d’éducation artistique et culturelle menés en partenariat. Pour chacune des expériences présentées ci-dessous, 4 groupes d’une douzaine de personnes se sont constitués pour en détailler collectivement les enjeux, les forces, les limites. La démarche proposée, inspirée de l’entraînement mental, consistait à faire émerger les désaccords entre les participants, en questionnant ce qui rendait la démarche satisfaisante ou insatisfaisante, ce qui la rendait possible et ce qui freinait sa mise en œuvre.

Table ronde suivie d’un débat - "Travail artistique et création sociale"

Avec notamment Line Colson (Boutique d’écriture – Peuple et Culture), Marie Cosnay (auteur et professeur de lettres), Marc Lacreuse (Collectif Education populaire et transformation sociale), Samuel Le Floch (FNARS), Jean-Luc Raharimanana (auteur)

Réunissant une trentaine de personnes dans un large cercle propice à l’écoute de tous et à la prise de parole de chacun, la table ronde a été l’occasion de prendre du recul sur les expériences décryptées au cours de la matinée, et de s’enrichir des contributions de différents intervenants.

Les approches des acteurs associatifs de la FNARS, du Secours populaire français, des CEMEA, des MJC, des CHRS ou de Peuple et Culture, ont pu être approfondies, discutées collectivement. La présence d’artistes, de travailleurs sociaux, de jeunes en recherche d’emploi, a permis une réelle diversité de points de vue.

Au delà des méthodes de travail ou de la structuration des différents acteurs, des constats communs ont pu être dégagés, notamment sur l’importance de poursuivre cette démarche de questionnement, d’analyse et de mise en lien des acteurs pour créer les conditions d’une véritable démocratie culturelle.

En effet, dans un contexte de marqué par l’individualisation, la concurrence de tous contre tous, l’augmentation dramatique des inégalités, le retour en force de la xénophobie, les participants se sont accordés sur l’importance de faire front ensemble pour résister à ce mouvement d’atomisation sociale.

C’est pourquoi l’Union Peuple et Culture poursuivra cette démarche en 2014 pour contribuer à cultiver une culture commune en tissant des liens avec des partenaires de toutes natures, se questionner et s’enrichir mutuellement, imaginer des chantiers communs, se projeter collectivement dans l’avenir.