Un groupe d’une vingtaine de jeunes (18-30 ans) d’Allemagne, d’Arménie, de France et de Turquie ont participé à un cycle d’échanges autour de la mémoire et de l’histoire. En mêlant quatre pays aux histoires mêlées et parfois conflictuelles, ce projet avait pour objectif de réunir des jeunes et de les amener à une réflexion collective.
L’année 2015 fut l’occasion de commémorer le centième anniversaire du génocide arménien, premier génocide du XXème siècle qui, pourtant, n’est pas resté dans les mémoires collectives, encore moins chez les jeunes. Le négationnisme turc mais également la non-reconnaissance de ce génocide par une partie de la communauté internationale posent la question, 100 ans après, de la responsabilité, première étape de la réconciliation. C’est dans ce contexte que nous avions mis en place un échange de jeunes franco-germano-arméniens, « Mémoires pour la paix ».
En 2016, à Erevan, et en 2017, à Berlin, nous avons poursuivi ce projet en intégrant l’association turque Karakutu afin d’approfondir cette question de la mémoire du génocide dans cette région en faisant le lien avec le présent, la situation sociétale et la société civile dans ces deux pays en s’inspirant de l’histoire franco-allemande et du travail de réconciliation mené entre ces pays.
En 2018, nous avons donner une dimension européenne à nos questionnements autour du travail de mémoire et de l’identité collective de l’Europe, nos quatre pays étant membres du Conseil de l’Europe. C’est la raison pour laquelle ce projet s’est déroulé à Strasbourg, lieu symbolique de la construction européenne, ce qui nous a permis de faire le lien avec l’histoire et les valeurs de l’Europe : quelles sont-elles ? que signifient-elles ? quelles sont les leçons tirées de la fin de la première guerre mondiale ?, la fin de la première guerre mondiale marquant en effet une réflexion sur la création d’instances internationales, comme la Société des Nations (ancêtre de l’ONU).
Ce cycle a été soutenu pédagogiquement financièrement par l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) dans le cadre de l’appel à projets « 100 ans après la Première Guerre mondiale - 100 projets pour la paix en Europe ». Un projet co-organisé par l’Union Peuple et Culture, World Independent Youth Union, Interkulturelles Netzwerk e.V. et Karakutu.