La deuxième phase de l’échange franco-germano-macédonien, qui réunit une vingtaine de jeunes comédiens de 18 à 25 ans, a lieu à Berlin du 25 octobre au 1er novembre 2014. Cette exploration théâtrale interculturelle porte sur les thèmes de la mémoire et de la paix et a donné lieu à une représentation publique au Centre Français de Berlin le jeudi 30 octobre.
Puisque l’avenir se conçoit au présent et que toute histoire est, quelque part, contemporaine, le projet de théâtre franco-germano-macédonien organisé par Peuple et Culture, la Plateforme de la jeune création franco-allemande, LOJA Center for Balkan Cooperation et le Centre Français de Berlin dans le cadre de l’initiative de l’OFAJ « 100 ans après la Première Guerre mondiale – 100 projets pour la paix en Europe » étudiera, exprimera et mettra en scène le thème des conflits passés et de la réconciliation pour mieux envisager l’avenir. Qu’est-ce que la paix ? Et comment faire en sorte qu’elle reste belle et captivante ? Le risque n’est-il pas que, par habitude et par confort, on s’en lasse ?
Considérant que l’on n’apprend jamais mieux que pour et par soi-même, cet échange repose sur une implication forte des participantes et des participants. L’expérience du vivre ensemble, la création collective, la recherche et l’acceptation de compromis pour le groupe avec différentes langues, différentes cultures et différentes perceptions de la paix inspirera certainement les jeunes actrices et acteurs dans la formulation de leur propre définition de la paix. Une chose est sûre, ils ne devraient pas manquer de nous surprendre ! Les participants seront accompagnés pédagogiquement dans ce processus par un programme incluant, entre autres, des méthodes d’apprentissage interculturel, des activités de coopération, des animations linguistiques ainsi que des activités de communication non-verbales.
Les étapes de cette aventure théâtrale seront Lyon (du 17 au 24 août), ville de résistances des canuts à Jean Moulin, Berlin (du 25 octobre au 1er novembre), ville de déchirures portant les cicatrices de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre froide, et Tetovo (printemps 2015), ville de division, passée de l’unité de la Yougoslavie à la division politicoethnique. Chaque cycle se clôturera par une représentation publique, qui procurera au groupe la satisfaction de présenter le fruit de son travail et qui permettra de communiquer sur le projet, son contexte et ses buts.