Projection cinéma - Cinéma documentaire et art contemporain
Événement passé
Le 19/01/2024 à 18:00
36, Avenue Alsace-Lorraine, 19000 Tulle, France
Entrée libre
Soirée projection de quatre films dans les locaux de Peuple et Culture, Tulles.
Deutschland - Dada
de Helmut Herbst (1969 – 55’)
Dans la Zurich d'après-guerre, au lendemain du conflit, est né un mouvement artistique qui prêchait une philosophie de la créativité déroutante, radicale et fantaisiste. Aléatoire et dénué de sens par définition, délibérément irrationnel par sa conception, le mouvement s’est répandu comme une révolte en Amérique et à travers l’Europe, exprimant la protestation délicieusement bizarre d’une nouvelle communauté courageuse d’artistes et d’écrivains. Filmé avec la coopération des dadaïstes Hans Richter et Richard Hulsenbeck, ce collage cinématographique unique est un mélange d'art, musique et de poésie et il n'est pas seulement un abécédaire du dadaïsme allemand, mais constitue en soi une véritable expérience dadaïste.
Luciano Fabro, vademecum
de Teri Wehn-Damisch (1996 – 27’)
Pour son exposition au Centre Pompidou en 1996, Luciano Fabro (1936-2007) a rassemblé un ensemble d'oeuvres apparentées à la question de l'expérience de l'espace. La réalisatrice interroge son caméraman sur la manière dont il rendra compte de l'art du sculpteur, proposant ainsi un mode d'emploi pour la lecture des oeuvres, de leur élaboration in situ aux dispositifs de mises en scène. Protagoniste du mouvement arte povera, Fabro développe une oeuvre riche en interrogations sur le rôle de l'exposition et sur la possibilité d'inventer de nouveaux modes de confrontation avec le visiteur.
Kounelliss, frammenti di un diario
de Heinz Peter Schwerfel (1997 – 46’)
Filmées pour l’essentiel en Grèce, au Pirée, lors d’une exposition rétrospective à bord d’un cargo, des scènes quotidiennes (marchés, cafés, épiceries) alternent avec des détails ou vues d’ensemble des œuvres de Kounellis (1936-2017), dans un rythme lent et souple, propice au regard. Les images prises au steadycam approchent la matière qui échappe à la description. Une certaine liberté, explique Kounellis dans ces Fragments de journal intime, peut naître du regard sur des tas de charbon, de fer, de pierre ou d’acier ; ces matières existant réellement, leur aspect symbolique n’intervient qu’en second plan. Il s’agit avant tout de se libérer du cadre : les œuvres ne sont pas des tableaux, mais des portions de réalité.
Bruce Nauman - Make me think
de Heinz Peter Schwerfel (1997 – 59’)
Comment filmer le travail protéiforme de l'artiste conceptuel Bruce Nauman ? Comment réaliser le portrait d'un trouble-fête qui se cache derrière la pratique de son art et qui, retiré dans un ranch du Nouveau Mexique, refuse d'être filmé ? Le réalisateur emprunte le medium de l'artiste, la vidéo, convoquant les témoins de son oeuvre sur de nombreux écrans. Le mystère sera-t-il levé ? Bruce Nauman (né en 1941) utilise son corps comme instrument d'exploration et de représentation de la réalité humaine, de ses désirs, de ses peurs et de ses frustrations.
Plus d'infos : peupleetculture19@gmail.com