Les faits
Les 7 et 8 juin 1944, les maquis FTP lancent une offensive contre les troupes allemandes qui occupent Tulle. Le 8 vers 17h, ils reprennent en partie la ville. En fin de journée, les premiers chars de la 2ème division blindée SS Das Reich pénètrent dans Tulle, prenant les maquis par surprise, les obligeant à quitter précipitamment la ville.
Le 9, à 6h du matin, les hommes sont raflés sous prétexte d’une vérification d’identité. Conduits dans le quartier de Souilhac, au sud de la ville, plus de trois mille peronnes vont s’entasser sur la place de Soulhac (aujourd’hui place Albert Faucher), sous le contrôle d’un important contingent de SS fortement armés. Dans le le courant de la matinée, ils seront conduits dans l’enceinte de la manufacture d’armes toute proche. Triés, les deux tiers seront libérés. 99 otages seront pendus dans l’après-midi aux balcons et lampadaires du quartier. 149 seront déportés dont seulement 48 reviendront des camps.
Le lendemain, des bataillons de cette même division détruisent le village d’Oradour-Sur-Glane et déciment sa population, faisant 642 victimes.
Le film - Le silence et la douleur
Si Oradour est ancré dans la mémoire collective, la situation est toute autre à Tulle.
Pour tenter d’en comprendre les raisons, il faut aujourd’hui revenir sur le déroulement des exactions en convoquant les témoins, en recherchant les traces et en décryptant les lieux du drame. A Tulle, une « chape de plomb » s’est abattue. Elle était au cœur même des évènements, fruit de la volonté des SS et n’a cessé de se développer.
Le silence et la douleur comme un poison inoculé, un effet durable par-delà les blessures.
Peuple et culture et le 9 juin 1944…
Au moment où vient de se terminer le tournage du film Le silence et la douleur et où un appel est lancé au mécénat populaire pour le soutenir, il nous parait utile de rappeler les principaux travaux et initiatives conduits par Peuple et Culture et leurs différentes formes pour une mémoire vivante...