L’éducation populaire au tournant des années soixante : état, mouvement, sciences sociales
Actes du colloque organisé par Peuple et Culture, 1993
(Document de l’INJEP n°10, 190 pages)
Ce document concerne l’Education populaire durant les dix premières années de la Vème République,avec à sa tête le Général de Gaulle. Objets de sollicitude de la part des pouvoirs publics,les mouvements d’éducation populaire se sentent concernés par ce qui se passe du côté de l’Etat que l’on appellera bientôt l’Etat-Providence. L’Etat,pour sa part,a modifié ses manières de faire et,au travers des plans,il cherche à associer les forces vives de la nation. Pour certains,ce fût l’âge d’or des mouvements de jeunesse qui,malgré les crises qui les traversent,font le plein.
De l’Education populaire en tant que projet,il va pourtant être de moins en moins question au fil des années. Le projet de démocratisation culturelle par l’Action culturelle,s’il a beaucoup à voir avec les pratiques et les projets de l’Education populaire,va participer à effacer la notion centenaire de l’Education populaire. L’impact de l’Education populaire sur la politique des Maisons de la culture initiées par le nouveau ministère des Affaires culturelles,n’en sera pas moins réel. Autre rivale sans merci,l’Animation,bientôt qualifiée de socio-culturelle,avec son cortège d’équipements,va pour un temps enterrer l’Education populaire. Elle n’est pourtant pas morte,ses divers mouvements laissent encore leurs traces dans une histoire qui se poursuit.
De l’éducation populaire à l’éducation permanente - Les associations face à la loi de 1971 dans le champ de la formation
Actes du colloque organisé par Peuple et Culture, 1994
(Document de l’INJEP n°15, 183 pages)
La loi de 1971 institutionnalise la formation professionnelle continue ; mais,face à un économisme triomphant,son application s’éloigne progressivement des objectifs d’éducation permanente qui étaient pourtant attachés à son avènement. Confrontées à ces nouvelles donnes,les associations d’éducation populaire,soucieuses de rester fidèles à leurs idéaux de développement social et culturel,et cependant contraintes de s’adapter à un marché très concurrentiel,ont parfois du mal à se positionner.
Au travers de témoignages d’acteurs,ce document tente de retracer l’évolution des liens qui ont été ceux des associations d’éducation populaire avec la formation professionnelle en même temps qu’il ouvre des perspectives porteuses d’espoir. Dans une société où la conception de l’activité professionnelle comme principale valeur d’intégration sociale est remise en cause et où de nouvelles formes de socialisation restent à inventer,l’éducation populaire n’a-t-elle pas un rôle à jouer ?